Le point du jour – 21 septembre 2023

En théorie, il faut se peser à jeun le matin, à la même heure – dès le lever et surtout, avant de déjeuner. C’est un repère important.

Faut-il se peser tous les jours? Bonne question. J’ai envie de dire non, car ça peut être décourageant car il y a des périodes où ça ne bouge pas, et au moindre écart ça remonte un peu. Une fois par semaine, déjà, ça donne une bonne indication.

Mais ce matin, j’ai eu envie de savoir. Et quand la balance a affiché 95,6kg, même si c’est 200 grammes de plus qu’il y a deux jours, ça me rassure. Je reste sur la bonne voie. Et ça m’a fait plaisir de le constater. C’est très bon pour mon moral.

L’idée, c’est de faire confiance au système. On sait ce qu’on mange, on sait ce qu’on fait, si on suit bien la méthode sans trop s’en écarter, la perte de poids est inévitable. Et on voit bien le corps évoluer, certaines choses ont disparu. Et d’autres choses demeurent. On sait très bien qu’on n’aura pas perdu 10kg en une nuit. C’est tangible, réel, logique.

J’avais besoin de me rassurer, mais surtout de confirmer que j’étais sur la bonne voie avec un argument solide, et la balance donne la seule information indiscutable. Avant-hier soir, j’ai décidé de dîner, car cela faisait plusieurs soirs que j’en avais envie, et c’était le bon moment. Rien d’extraordinaire, mais pour marquer le coup. Et curieusement, même si ça m’a fait plaisir, de retrouver un peu de normalité, quelque part, j’ai été gêné de refaire un cycle de digestion aussi rapproché. Physiquement, j’ai regretté. C’est intéressant, car désormais, je conçois vraiment les repas et toute ingestion, même une petite bouchée de pain (le fameux grignotage) comme le début d’une chaîne, avec un début (la mastication), un milieu (la digestion) et une fin (l’éjection). Et donc, j’y réfléchis à deux fois avant de porter un aliment à ma bouche, car maintenant, je réalise immédiatement les conséquences sur mon corps, pas juste la prise de poids, mais l’incidence et le cumul de cet aliment-là à cet instant précis avec tous les autres aliments de la journée, voire même de la semaine. Et je réalise enfin à quel point c’est idiot, de manger tout et n’importe quoi, n’importe quand.

Il faut vraiment intellectualiser l’acte de manger. Même le plus petit aliment. Il faut réaliser l’importance de chaque geste, car c’est le cumul de tous ces gestes qui fait ce que nous sommes. Tout compte. Cela aide à être constant, à se situer, à ne pas perdre le cap.

Courant septembre, c’est la période où j’ai repris mes mauvaises habitudes l’année dernière, et j’ai rechuté. Donc, l’objectif de cette année, ayant réussi à reperdre du poids et ayant repris les bonnes habitudes (et les bonnes attitudes, comme dirait Sinclair), c’est évidemment de ne pas rechuter, encore. Je suis donc en lutte avec deux missions actuellement, perdre du poids et ne pas en reprendre. Y arriver pour de bon, cette fois. Double motivation.

Je sais que je suis sur la bonne voie, j’ai confiance, mais il faut également continuer à rester sur la bonne voie. Cela peut paraître évident, mais c’est l’erreur fatale. Comme les Lakers, on est champion car on a gagné l’année dernière, mais pour rester champions cette année (et donc gagner en fin de saison, confirmer ce statut), il faut redoubler d’efforts. C’est très facile de se croire champion pour les efforts de l’année passée, se relâcher et soudain, on n’est plus du tout champion car on n’a pas réussi à fournir les mêmes efforts, persuadés que le fait de s’auto-déclarer champion suffit. Il faut donc redoubler d’efforts, se dépasser pour assurer la victoire (qui n’est jamais assurée, en soi).

En sport, beaucoup de champions rendent leur trophée l’année d’après, ils ne restent pas champions.

Et donc, pour le perte de poids, il faut persévérer, ne pas se laisser trop griser par la satisfaction d’avoir perdu 5 ou 10kg, car ce n’est pas définitif, non seulement ils peuvent revenir, et vont revenir avec certitude si on interrompt les efforts quotidiens, mais cela peut être également le début d’une prise de poids encore plus importante. Et l’idée, dans mon cas, ce n’était pas de perdre 10kg, mais 25. Donc aujourd’hui, je dois bien me préparer mentalement à vivre une journée sans écarts, avec un repas sain et consistant à midi, et aujourd’hui jeudi, mais également vendredi, samedi, dimanche. Il faut garder le cap et créer une période de repos pour mon ventre, pour ma tête, prévoir toutes mes activités et décider, maintenant, que ce n’est vraiment pas le moment de ruiner mes efforts passés pour des petits écarts. C’est le projet.

C’est un labyrinthe. Je suis encore dedans. Le chemin vers la sortie est encore long. Mais je suis sur la bonne voie. Le fait de réaliser le chemin déjà parcouru et qu’il ne faut surtout pas revenir en arrière est fondamental. On se concentre, on a conscience des réalités, et c’est comme ça que ça va marcher. Mais je dois bien reconnaître que ça demande vraiment de la concentration. Focus!