Entre rechute et contrôle

Entre rechute et contrôle

Ça peut paraître idiot, mais je crois que je suis devenu tellement à l’aise avec le système que je peux me permettre un peu n’importe quoi. Dans une certaine mesure, bien sûr. Je m’explique.

En théorie, je ne devrais pas manger du tout le soir. Éviter les « mauvaises » choses. Tenir le cap pour éviter de rechuter en cette période de rentrée (septembre-octobre).

Seulement voilà, il n’y a plus de théorie pour ce que je vis actuellement. Après une première phase estivale réussie, avec un retour sous les 95 kg, j’arrive au bout d’un cycle et la suite s’annonce compliquée. Mais à la différence de l’année dernière au même point, je suis en maîtrise totale, en temps réel, voire avec un coup d’avance. J’arrive à gérer froidement mes envies, les tentations multiples, et à prendre des décisions lucides – pour être raisonnable ou pour me lâcher un peu. Et je crois que ce sera payant à terme.

En somme, je suis de retour dans la vraie vie.

Mais la clé, c’est d’arriver à anticiper et à visualiser la suite des événements. Si je vais au cinéma le soir à 20h, sans avoir dîné avant, je sais que je vais être tenté, par pur réflexe, comme beaucoup de gens, par un repas en sortant. Et c’est doublement idiot, car je ne dois pas manger le soir et en plus, en sortant vers 22h-22h30, on est très proche de l’heure du coucher. L’effort n’est donc pas colossal.

Un piège à éviter: si pendant le film, je pense à ce que je pourrais manger en sortant, aux différentes possibilités comme si j’avais vraiment le choix, c’est le meilleur moyen pour être tenté, avoir l’eau à la bouche, le ventre qui réclame etc. Le corps se prépare.

Alors que si, au contraire, je décide qu’il n’y aura rien en sortant, je me vois aller directement au métro ou au bus sans détour jusqu’à chez moi, avec l’intention ferme et définitive de ne pas manger, c’est beaucoup plus simple. Cela libère l’esprit et le corps, qui se prépare simplement à rentrer et dormir. Prochain repas le lendemain matin, pas avant.

C’est donc dans la salle de cinéma, et même avant de sortir, qu’il est préférable de régler la question une fois pour toutes. Sinon, c’est de la torture mentale – j’hésite, peut-être un petit snack en sortant… le corps est tiraillé, confus. Autant lui envoyer un seul signal, clair et net. Ce n’est même pas de la discipline mais du bon sens.

On peut tricher une fois de temps en temps, mais il ne faut surtout pas donner en permanence l’illusion du choix à son corps. C’est trop tentant et au bout du compte, pénible.